Aux 24 heures de Fontgombault

Publié le par perspectiveopposee.over-blog.com

RuedelAbbayeFontgombault1Fontgombault est un village comme un autre... avec ses moments de calme et ses remous ; avec sa transparence aussi, celle de l'air, et celle de l'oubli.

Depuis là, et sans à voir tout à fait avec le lieu, j'ai quand même encore à dire.

Cela suffit des véhicules qui traversent le village comme une rampe de lancement...
Où vont-ils quand ils prennent la rue pour une piste de bowling ?
Vraiment, marre des grondements à réveiller tous les endormis de nos cimetières.
Marre des tracteurs qui testent leurs accélérations sur le vieux bitume de nos communes.

Marre des poids trop lourds qui débrident leurs chevaux comme on entame une poursuite à vue au leurre... qui serait le leurre autre qu'un enfant étourdi de spontanéité, ou une personne à l'âge de la sagesse, de ceux que l'ont dit vieux, ou usés, abîmés, lassés... qui vont de pied dans l'innocence et les suppositions de tranquillité.

Marre des berlines menaçantes qui snobent la vie comme quantité négligeable parasitant pourtant leur horizon.
Marre des fenêtres qui tremblent sous les "je-m'en-foutisme" vrombissant.
Marre de l'invisibilité apparente (! oui...) de nos murs et de l'hypnose des conducteurs suivant la ligne grise des routes sans remarquer nos maisons qui se dressent de loin en près...

Pour peu que des ralentisseurs ne soient pas encore installés (la chose a un coût et des délais afférents), pour peu que le village trône entre paix et campagne, il devient l'expression motorisée du mépris, de la négligence, et de la menace sur la vie des habitants.

Malheur à ceux qui n'ont chaussé que les semelles pour circuler !

Marie Hurtrel

Publié dans Articles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article