Gaza

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lezardspoussiere.jpgBlessure, poème pour Gaza

Il y a là-bas
Dans un ruban de terre
Un ruban de vie qui se rompt
Dans l’horizon rompu sous le fil en ciel
Sous la voute céleste qui tisse détisse de la peau humaine
En lettres inutiles
D’Amarna ou d’ailleurs
À écrire la souffrance ordinaire sous les oliviers
Dans l’ombre incertaine sculptée
Quand l’océan de larmes porte le chant infini de l’espoir
Comme une fleur stérile et un bouquet de pétales amers

Il a fallu
Encore
En corps
Blesser douter
Porter l’insulte au mensonge des dieux
Sur la table de pierre
Deux mille fois interprétée
Quitte à
Hypothéquer les yeux des enfants et le sang de la terre
Avancer l’injure comme logique incendiaire

Il a fallu encore juger
Déjuger
Et se taire
Et lacérer la route nourricière
Parce que le sang n’est pas assez
Parce que le feu forge le fer des certitudes et de la mort
Parce qu’être humain ne suffit pas
Et que la vie n’argumente rien

Surtout pas d’espérer

Surtout pas de croire

Marie Hurtrel, in Blessure, poème pour Gaza. Lézards de poussière 2010




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